jeudi 4 janvier 2018

Gibelotte en compagnie de Montaigne (suite 4)

intermède: mise en contexte juridique
(avant de laisser la parole à Sa Majesté la Reine du décorum)

Y a moins de mal souvent à perdre sa vigne qu’à la plaider. (Essais, II, 17)

Extraits du film A civil action avec John Travolta et Robert Duvall.
Voix off de John Travolta qui dit :
Lawsuits are war (les poursuites, c’est la guerre)
It is as simple as that (c’est aussi simple que ça)
and they begin the same way (et ça commence toujours de la même façon)
the declaration of war : (la déclaration de guerre)
the complaint (la poursuite).
When your’e a small firm (quand vous êtes un petit bureau d’avocats)
and ther’e the big one ( et que, eux, ils sont la grosse firme d’avocats)
steeped in history and wealth ( imbu d’histoire et de richesse)
like they always are (comme elles le sont toujours)
with their persian carpets on the floor ( avec leurs tapis persans sur le plancher)
and their Harvard diplomas hanging on the wall ( et leurs diplômes d’Harvard suspendus au mur)
it’s easy to be intimidated (c’est facile de se laisser intimider).
Don’t (ne le soyez surtout pas)
That’s what they want (c’est ce qu’elles veulent)
that’s what they expect (c’est ce à quoi elles s'attendent)
like all bullies (comme toutes les brutes intimidantes)
as so they win (pour gagner et pour vous écraser)
I don’t run away from bullies (je ne me sauve pas devant les brutes)
(John Travolta qui joue Jan Schlichtmann, l’avocat qui se bat au nom des parents contre les compagnies polluantes)
Robert Duvall parle : 
The idea of criminal court is crime and punishment. The idea of civil court though nobody wants to say it outloud is MONEY. (Robert Duvall, avocat de la compagnie polluante responsable des maladies et des morts d’enfants.)
L’idée d’une cour criminelle, c’est le crime et sa punition. L’idée d’une cour au civil, même si personne ne veut l’admettre ouvertement, c’est l’ARGENT.
L’idée principale derrière une poursuite est d’obliger l’autre à céder et à supplier pour avoir une entente à ses propres frais jugés inférieurs au résultat d’un procès.
Une cour de justice n’est pas un endroit où on cherche la vérité. (Robert Duvall)
Bèl fanm, bèl malè…
(Belle femme, grand malheur…
(proverbe haïtien cité par Dany Laferrière dans Pays sans chapeau)

  • les  actrices et les acteurs 
  • Générique syndical
  • L’exécutif du syndicat des enseignants : 
  • Le président (Daniel Trudeau) : dit l’Ebéniste, dit l’Herboriste ; 
  • le vice-président (Gilles Casgrain) : dit le Politique; 
  • le vice-président :(Robert B.-G.) dit le Littéraire (le Voyageur) ; Boutefeu ;  
  • le secrétaire-trésorier (Pierre Girouard) dit l'Irlandais.  
  • L’avocat du syndicat : (Me Jacques Lamoureux) :  
  • Le vice-président de la Fédération autonome du collégial (Daniel Lussier) : dit le Syndicaliste . 
  • Membre du Comité des relations du travail: CRT (France P.-C.) : dite l’Infirmière. 
  • Le représentant des enseignants au CA du collège (Paul Martin) : dit l’Ingénieur. 
  • La représentante du personnel de soutien (Lise Latraverse) : dite la Courageuse  
  • L’étudiante membre de l’Exécutif du C.A. (Lorraine Bourret) : dite l’Etudiante.
  • Le président du Café-du-Bourg et professionnel (Pierre Nadeau). 
  • Le coordonnateur du département de français (Michel Contant) : dit le Grammairien, dit le Courtisan.  
  • La rédactrice en chef du journal local : Louise Grégoire-Racicot  
  • Membres de l’exécutif du syndicat en 2003-2004 : président : le Politique; vice-président aux griefs : Le Littéraire ; Jocelyn Bordeleau (v.p. à l’information), Louis-Philippe Paulet (sec-trés.).

  • Générique patronal
  • La Directrice générale : Françoise Rciher; la Reine, Sa Majesté Françoise première, dite la Reine du décorum. Ubu Reine. 
    Le Directeur des études (Christian Muckle) : dit Le Soumis puis l’ex-Soumis.
    Le Directeur des ressources matérielles, de la formation continue et de l’International ; dit le Séduisant (Jean Barbeau). 
  • La 2è Directrice des ressources humaines : dite l’Avocate de service (Michèle Gariépy) ; dite Béèmdoublevé (BMW)  
  • L’adjointe aux programmes : l’Adjointe (Louise Khelfa) 
    L’adjoint à l’organisation scolaire : dit Grandpied (Claude Courechesne).
    L’avocat de la région engagé par le Collège : l’avocat local (Robert Ally), dit l’Orateur, dit Injures et vomissements
    Le technicien-enseignant en électrotechnique : Amable Beausapin, (Gilles Beauchesne) dit le technicien.
    Le président du Conseil d’administration : Michel Péloquin : dit le Chasseur
  • Dans un collège, la Direction est formée de la Directrice générale, du Directeur des études, du Directeur des ressources matérielles et de la Directrice des ressources humaines. Ces quatre directeurs forment la Régie. La Directrice générale et le Directeur des études sont des hors-cadres et font partie automatiquement du Conseil d’administration du collège formé de 19 membres qui sont les suivants : la Directrice générale et le Directeur des Etudes ; quatre représentants des milieux socio-économiques ; deux représentants des entreprises ; deux titulaires de diplômes, un des techniques et un autre du pré-universitaire ; deux parents ; deux représentants des professeurs ; un personnel de soutien ; un personnel professionnel ; deux représentants des étudiants ; la secrétaire-générale (sans droit de vote). 
  • Le Littéraire et l’Ingénieur ont été pendant un certain temps les représentants des professeurs au Conseil d’administration du collège.
  • du côté syndical
  • A. L’exécutif du syndicat des enseignants était formé d’un prof. de biologie Daniel Trudeau dit l’Ebéniste, président, d’un prof. de sciences politiques, Gilles Casgrain dit le Politique, vice-président aux griefs, d’un prof. de français et de littérature, Robert Barberis dit Le Littéraire, vice-président à l’information, membre du Conseil d’administration comme représentant des enseignants et d’un prof. d’anglais Pierre Girouard dit l’Irlandais, secrétaire-trésorier. 
  • Puis, le vice-président aux griefs est devenu président, le prof. de français, v.-p. aux griefs, le prof. d’anglais, v.-p. à l’information et le prof. de biologie, secrétaire-trésorier. 
  • Un prof. de sociologie, ex-président de notre syndicat pendant plusieurs années, vice-président de la Fédération autonome du collégial, Daniel Lussier dit le Syndicaliste était responsable des services juridiques et des finances : c’est la Fédération qui a payé notre avocat, Maître Jacques Lamoureux dont les frais ont été la moitié de ceux déboursés à l’avocat local qui a coûté au collège la rondelette somme de 48,900 $. Il a fallu recourir à la Commission d’accès à l’information pour obtenir ce renseignement qui nous a été donné par la nouvelle administration après le départ à la retraite de la Reine.
  • La technicienne en biologie Lise Latraverse dite la Courageuse était membre du Conseil d’administration comme représentante du personnel de soutien : son courage et son intégrité furent remarquables. Elle a joué un rôle-clé pendant le conflit.
  • Un professeur de génie électrique Paul Martin dit l’Ingénieur, un homme de principe, compétent et impliqué était l’autre représentant des enseignants au Conseil d’administration. 
  • La Fédération autonome du collégial regroupait une quinzaine de syndicats d’enseignants de niveau collégial. Elle n’existe plus aujourd’hui. Le CRT est le Comité des relations du travail formé de trois administrateurs et de sept enseignants, les quatre membres de l’exécutif du syndicat et trois élus par l’Assemblée générale, en particulier, la coordonnatrice du département de Soins Infirmiers, France P-C dite l’Infirmière, présente au Conseil d’administration du 19 juin 2001, le conseil du célèbre à jeun.  Elle a fait des mises au point fort utiles en particulier auprès de ses nombreuses collègues en Soins infirmiers, comme témoin crédible de ce qui s’était dit le soir du 19 juin 2001 qui occasionna une poursuite en diffamation contre le Littéraire. 
  • Le coordonnateur du département de français, prof. de cinéma, Michel Contant dit le Grammairien (il a publié une grammaire) dit le Courtisan, a pris sa retraite en juin 2006.
  • du côté patronal
  • B Avant d’être nommée directrice générale,  Françoise Richer dite Sa Majesté a été professeur de chimie pendant onze ans, conseillère pédagogique et adjointe au Directeur des Etudes puis Directrice des études au cégep de Saint-Hyacinthe avant d’être nommée, selon son plan de carrière, Directrice générale de notre collège  en 1997.  
  • Après avoir choisi une cadre de Thetford Mines, elle a engagé une avocate de la région dite l’Avocate de service dite Béèmdoublevé (BMW), comme directrice des ressources humaines en prévision de la judiciarisation des relations de travail. BMW a pris sa retraite en 2004. 
  • Les autres acteurs sont mentionnés à mesure : le directeur des études Christian Muckle, dit le Soumis ; Louise Khelfa, l’adjointe aux programmes dite l’Adjointe et Claude Courchesne, l’adjoint à l’organisation scolaire dit Grandpied ; l’avocat local Robert Ally ; Amable Beausapin, nom fictif d'un technicien en électrotechnique qui a obtenu de façon controversée le statut d’enseignant, dont la ressemblance avec le personnage antipathique du même nom du roman Le Survenant est frappante. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on lui a donné le surnom d'Amable.
  • Le Directeur des ressources matérielles, de la formation continue et de l’International  Jean Barbeau dit le Séduisant a créé une Corporation qui a donné lieu à beaucoup de comptabilité créative et qui a fait un déficit de 135,000 $ avant d’être dissoute. Si on regardait de plus près les états financiers et les frais de représentation des voyages (logement, transport, repas, frais divers) des administrateurs de ce qu’on appelle les corporations apparentées de certains collèges, ces faux bénévoles, on verrait tous les avantages qu’ils retirent de ces organismes sans but lucratif, les OSBL. Ce directeur (Jean Barbeau) ayant quitté notre collège a été nommé directeur général d’un autre collège. A l’hiver 2007, il a été obligé de remettre sa démission après une série de péripéties qui sont racontées dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe accessible sur Internet dans les Archives du journal en cliquant le nom: Jean Barbeau.  Les journalistes du Courrier ont monté un dossier accablant qui a obligé le grand maître de l’International à démissionner. Selon le proverbe, l’arbre tombe toujours du côté où il penche. Son aventure mascoutaine a enlevé aux quelques sceptiques de notre collège leur dernier argument. 

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