jeudi 4 janvier 2018

Gibelotte en compagnie de Montaigne (suite 2)

aire de repos

Parlant du cadeau de la vie, rappelons la phrase de saint Paul entendue à la messe:  Qu'as-tu que tu n'aies reçu et pourquoi t'en glorifies-tu comme si tu ne l'avais pas reçu!  (1 Cor 4,7) Cette phrase-clé  me protégera contre l'autosatisfaction imbécile et contre ce que les Trappistes de l'abbaye d'Oka, disciples de saint Bernard, appelaient l'orgueil de la vie.



Il fit cette réflexion profonde: qu'un  homme auquel on paye à dîner est un homme à moitié dompté.  ( Jules Renard, Journal, La Pléiade, Gallimard) (En référence au dîner (le déjeuner pour les Français) payé par la Directrice pour obtenir 4.2ETC (enseignants temps complet) lors d'une rencontre avec l'exécutif du syndicat des enseignants qui nous a précédé.)

Il était rusé et fourbe comme un renard et il avait le nez long.

(Remarque faite le 16 juillet 2011 à propos du notaire Joseph-Alphonse Ferron, le père de l'écrivain Jacques Ferron, par monsieur Réal-Maurice Beauregard, fin causeur et hôte célèbre du gîte le Carrefour à Louiseville, maison habitée jadis par la famille de Jacques Ferron.) 

mise en route du moteur avec Montaigne, Joyce et Audiberti

Montaigne
Ceux que la fortune a fait passer la vie en quelque éminent degré, ils peuvent par leurs actions publiques témoigner quels ils sont. Mais ceux qu’elle n’a employés qu’en foule et de qui personne ne parlera, si eux-mêmes n’en parlent, ils sont excusables s’ils prennent la hardiesse de parler d’eux-mêmes. (...) Je ne veux pas qu’un homme se méconnaisse, ni qu’il pense être moins que ce qu’il est.   (Montaigne, Essais, II, 17, 1592)
Joyce
Les faits parlaient d’eux-mêmes. Il réfléchissait aux égarements des personnes de distinction et des gens en vue qui sous leur apparence policée battaient en brèche la morale, les femmes surtout. Et pour tirer parti de cette heure dorée, il se demandait s’il ne lui arriverait pas quelque chose qu’il pourrait mettre par écrit. Il fallait trouver quelque chose qui sorte des sentiers battus du genre Ce qui m’est arrivé ou ce qui s’est passé au collège Trinity.  (James Joyce, Ulysse, 1914-1921)
                                    
Jacques Audiberti

Certains écrivent des livres, beau travail. D'autres les lisent, leur travail non plus n'est pas négligeable. Lisant ce petit livre, elle mettait, à poursuivre sa lecture, une intensité créatrice analogue à celle de l'auteur. Elle qui n'avait jamais rien écrit, à part les lettres banales à l'adresse de la famille, elle savait qu'elle finirait ce livre dans la même retentissante, silencieuse explosion de délivrance et de fierté que l'auteur quand, lui-même, un jour, il l'avait fini.
(Jacques Audiberti, Le Maître de Milan, L'Imaginaire, Gallimard, Paris, 1950)
Au lecteur  

Lecteur, lectrice,  merci d’être venu à ce livre et de porter votre attention à ce curieux ouvrage. C’est un livre qui ne ressemble à aucun autre. Pour citer Montaigne, c’est un fagotage de diverses pièces. Je fais partie de ces hommes de qui personne ne parlera, si eux-mêmes n’en parlent. L'auteur des Essais a raison d’écrire : Je ne veux pas qu’un homme se méconnaisse, ni qu’il pense être moins que ce qu’il est. De la même manière, l'écrivain québécois Jacques Ferron regrettait que trop de ses contemporains se sous-estiment, gardent le silence par excès de modestie et nous privent de leur expérience. 
Je ne garderai pas le silence. Je vais donc parler de mon expérience des huit dernières années de ma vie d'enseignant. Les mêmes faits sont présentés mais à des points de vue différents. C'est comme des variations sur un même thème quand même un peu obsessif…comme dans le Sacre du printemps de Stravinsky. Ces répétitions ne vous dérangeront pas si vous lisez ce livre en cinq ou six séances de lecture.  Avec l’espoir quand même de ne pas trop vous bâdrer (bâdrer : mot québécois utilisé par ma grand-mère Gervais et qui vient du mot anglais bother, embêter, don’t bother me, ne me dérange pas). Je vais traiter de temps en temps de politique, sujet difficile en milieu rural et en milieu semi urbain comme l'est une petite ville de 30,000 habitants comme Sorel.  Mais il n’y a qu’à regarder les fréquentations des uns et des autres pour savoir où logent les protagonistes de cette histoire. La question nationale québécoise non résolue  divise les Québécois en deux camps opposés; au travail,  cela pèse sur les relations interpersonnelles. Je sais que Stendhal a écrit que la politique dans un roman c'est comme un coup de feu pendant un concert. Mais je n'écris pas un roman même si un être proche prétend que c'est ce que j'aurais dû écrire. Elle préfère un récit suivi qui porte le lecteur sur la main plutôt que ma technique de la mosaïque qui procède par fragments et qui fait travailler  un peu le lecteur ou la lectrice.
Il faut situer dans un contexte d’oppositions politiques souvent occultées ou niées ce qui s’est passé à mon collège entre 1997 et 2005, là où il a fallu défendre la liberté d’expression et la liberté syndicale. Ce n’est pas tous les jours que des enseignants reçoivent la visite surprise du huissier (oui, ça existe les huissiers dont parlent les comédies de Molière), de bonne heure le matin (ça commence mal une journée) et sont menacés de payer des frais juridiques de dizaines de milliers de dollars et des amendes de 80,000 $ et de 170,000 $ pour diffamation et atteinte à la réputation. C’était la première fois au Québec, sauf erreur,  que la Direction d’un collège gaspillait 50,000 dollars de fonds publics en honoraires d’avocat pour faire taire un syndicat, intimider un enseignant et le pousser à la retraite. Et aussi, pour exercer une vengeance politique. Cela sort de l'ordinaire. Ces poursuites, c'est une forme d'abus de pouvoir pour imposer une sorte de dictature. Cela méritait bien un récit qui sera l'occasion de décrire les méthodes utilisées par des gens qui pratiquent la règle  de la fin justifie les moyens.  La responsable de ces poursuites-bâillons est cette femme qui, comme l'écrit Joyce, malgré son apparence policée, battait en brèche la morale. Comment expliquer de tels excès de la part d'une notable qui se souciait de l'apparence et qui tenait à sa réputation de femme respectable? Comment se fait-il que ces cadres féminines ont renoncé à leurs bonnes manières pour déclarer la guerre à un syndicat et à un enseignant? Une bonne façon de répondre à cette question est de décrire  ces poursuites-bâillons qui sont une forme d'intimidation et de violence judiciaire. Cette description provoquera sans doute le mécontentement de ces femmes qu'on croyait respectables. Mais quand on fait l'erreur de s'attaquer à des professeurs pugnaces qui savent écrire, il faut s'attendre à ce qu'il y ait des conséquences et que de mauvaises actions ne disparaissent pas dans l'oubli. 
Au départ, convenons que sur chaque question litigieuse, il y a au moins deux points de vue. Par exemple, vous l’avez sans doute remarqué, je viens de parler de poursuites-bâillons et de vengeance politique. C’est un jugement de valeur sur la nature des poursuites que nous avons subies et sur leur motivation. Mais pour notre adversaire, ces poursuites n’étaient certainement pas des poursuites-bâillons : elles étaient justifiées à cause d'une action syndicale qui la contrariait beaucoup et aussi, pour des raisons politiques plus larges. C’est une matière qui porte à controverse. De même, nos adversaires qui étaient de sexe féminin n'admettront jamais que leurs motivations étaient politiques.  Je le dis une fois pour toutes : quand je porte des jugements, c’est mon opinion et la plupart du temps celle du syndicat dont j’ai été le principal porte-parole.  J’ai quand même le droit à mon opinion. Cette opinion, c'est aussi celle d'un grand nombre d'enseignants. Mais je donne aussi droit de cité à une autre opinion. L’opinion contraire est longuement et clairement exprimée dans le chapitre intitulé les Confidences d’une femme trahie.  J’ai été le plus honnête qu’il était possible de l’être dans les circonstances. Le lecteur, la lectrice aura donc tous les éléments pour juger par lui-même. Et il ne s’en privera pas, je l'espère.  En tout cas, il y a de bonnes chances qu'il ne reste pas indifférent.
Le chapitre C'est la faute à Montaigne où j'exprime mon point de vue rapporte des faits objectifs ainsi que le chapitre intitulé Gibelotte qui donne des précisions sur le vocabulaire, les circonstances et les personnages. Les faits parlent. On ne peut douter des faits qui sont appuyés sur des documents irrécusables qui sont publiés à la fin du livre, en annexe, comme information complémentaire. C’est pour cela que cet essai n’est pas un libelle diffamatoire. Je ne suis pas emporté par une haine qui me pousserait à proférer des calomnies inspirées par des jugements téméraires. La réalité suffit. Pas besoin d’en remettre. Il s'agit tout simplement de bien la décrire et de laisser au lecteur, à la lectrice, le soin de conclure.
Dans un petit collège de mille élèves de la Rive-Sud de Montréal, en 2001, des enseignants ont été poursuivis deux fois pour diffamation d'abord par le directeur des études qualifié d'incompétent soumis aux ordres de la directrice générale puis  par la directrice générale  elle-même qui a accusé le Littéraire de l’avoir traitée d’alcoolique. Ces deux poursuites sont des faits. Il est de notoriété publique que je me suis opposé, avec d’autres, aux projets de la directrice sur le stationnement payant et sur la privatisation de la cafétéria. Cela lui a déplu. Quand on veut diriger, on écarte les obstacles. Or, j’ai été un des obstacles. (Les libéraux de la région avaient déjà essayé de me faire perdre mon emploi en 1972-1973 et ils avaient échoué; cela est raconté dans un livre publié en 1973: De la clique des Simard à Paul Desrochers…en passant par le joual et repris dans La fin du mépris (Parti pris, 1978).  En 2001, dans le même esprit,  on voulait me pousser à la retraite et on poussait pas mal fort. Un peu trop fort, si vous voulez mon avis. Je me devais de résister.
Pour affirmer son autorité, la directrice devait donner un exemple. Des disputes éclatèrent au grand jour. Il n’était pas question de me retirer, de prendre ma retraite, mes jours ne paraissant pas en sécurité parce qu’on voulait ma peau et qu’on ne regardait pas sur les moyens. Je ne cédai pas. Je me fis un point d’honneur de faire face.  Avec l'appui du syndicat des enseignants. J’ai pris ma retraite en juin 2005, un an après la retraite de la directrice. J’aurais pu prendre ma retraite sans perte actuarielle trois ans plus tôt car j’ai atteint le facteur 90 (âge (64) plus les années d’expérience (36) en 2002. J’aurais alors eu comme pension 70% de la moyenne de mes salaires des cinq dernières années. Avec l’appui d'une forte majorité des membres du syndicat, je lui ai tenu tête. La solidarité a été presque sans faille; la vraie solidarité pratique et efficace, c'est réconfortant et ça prouve que, parfois, on a raison d'être idéaliste. Cette solidarité, nous avons travaillé fort pour l’obtenir car elle n'est pas tombée du ciel et ne nous a pas été donnée gratuitement. Il a fallu faire beaucoup d’information auprès de nos collègues; exercer du leadership; être diplomate. Or, la diplomatie, vous vous en doutez,  ce n'est pas mon fort.  Il a fallu avoir l'appui de  certaines personnalités influentes dans tout le collège. A cause de son entêtement et parce qu'elle croyait avoir toujours raison, la directrice a fait des erreurs et a subi plusieurs défaites. On peut en faire l'énumération.  Elle a perdu sur les modalités de l'examen de reprise; elle a perdu sur le stationnement payant; elle a perdu sur la cafétéria qu'elle voulait privatiser; elle a perdu sur le financement de nouvelles voies de sortie dans certains programmes; elle a perdu sur l'utilisation des casiers des enseignants pour transmettre de l'information; elle a perdu sur une tentative de chasser le Littéraire du Conseil d'administration du collège; elle a perdu sur la coupure de nos salaires de 2.5% pendant trois mois de plus que ce qui avait été convenu au niveau national; elle a perdu sur la surveillance de la présence des enseignants dans leurs classes;  sur la collaboration des enseignants à l'élaboration d'un plan stratégique; sur la présence des enseignants aux activités sociales que nous avons boycottées: partie de sucre, tournoi de golf, bal masqué, fête de Noël; sur la publication du Huissier, organe d'information syndicale. En d’autres temps et si elle avait été un homme, je l’aurais convoquée en duel comme dans les romans d'Alexandre Dumas. Je me serais comporté comme d'Artagnan: j’aurais réglé son cas une fois pour toutes. Chez elle, de semblables désirs homicides ont été transformés en poursuites et en harcèlement. Par les Confidences d"une femme trahie, je lui ai donné la parole. Tout le monde comprendra que ce n'est pas par générosité; c’est pour pouvoir mieux la contester. Et pour que vous sachiez à qui nous avions affaire. Vous aurez l'occasion d'aller au-delà des apparences.
Quand j’étais jeune, j’ai regardé pendant plusieurs années à la télévision les épisodes hebdomadaires du télé-roman Le Survenant. Montréalais, enfant du Parc Lafontaine dans la paroisse de l'Immaculée-Conception tenue par des Jésuites, puis de la paroisse Ste-Catherine d'Alexandrie, (plus tard, cette église a été démolie), jamais je me serais imaginé enseigner dans la région du Chenal-du-moine. Pendant trente-six ans, j’ai eu l’occasion de me promener en auto le long du Chenal-du-Moine entre deux cours à l’heure du midi surtout à l’automne et au printemps en revoyant des scènes du Survenant ou de Marie-Didace. C’est un paysage qui m’est devenu familier. C’est ma façon de voyager. De la même manière, je me suis retrouvé près de la Loire, avec ma conjointe, à St-Florent-le-Vieil, à l’hôtel de la Gabelle, à côté de la maison de Louis Poirier alias Julien Gracq ou dans la librairie des Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy à Paris, en 1965, pendant mon voyage de noces ou dans la librairie de José Corti qui était assis derrière un bureau et à qui on pouvait parler et qui souriait quand on lui disait : Comme ça, c’est vous qui êtes l’éditeur de Julien Gracq, je suis honoré de vous saluer. Je me sens privilégié que le hasard m’ait conduit à respirer le même air que le père Didace Beauchemin (joué à la télévision par Ovila Légaré). Je me souviens d’une excursion dans les méandres du Chenal-du-Moine sur le bateau d’un collègue professeur d’électrotechnique Paul Martin surnommé l’Ingénieur. Le vent était frais, le moteur grondait et le bateau fendait les flots. Le soleil faisait éclater les couleurs d'un paysage d'automne. Etaient présents les principaux acteurs de cette histoire. Sous les cris familiers des outardes en formation, nous avons abordé un quai qui nous a menés au restaurant Chez Marc Beauchemin  tenu par une de mes étudiantes adulte où, accompagnés d’un vin blanc servi froid, après une bonne bière froide, nous avons mangé avec appétit de la gibelotte traditionnelle pleine de saveurs marines. Avec un gros oignon blanc coupé en tranches sur la table. Ce fut un repas mémorable et un grand moment d’amitié. 
***
Lecteur (lectrice), je vous remercie de l’intérêt que vous portez à ce livre. Votre intérêt démontre une générosité téméraire bien que touchante de votre part. Et une forme d’idéalisme que je vous encourage à ne jamais perdre.
Ce livre a été écrit pendant plusieurs saisons de ce climat tempéré dont jouit le Québec, pendant que la neige ou la pluie tombait, ou sur une table à pique-nique ombragée par un érable à l’île Dupas où habitent les parents du député de Marie-Victorin Bernard Drainville, ou près d’un lac tranquille, le lac Langis non loin d’Amqui dans le chalet d’une amie ou pendant l’été des Indiens. Il a été écrit pendant les chaleurs de l’été, en buvant un jus de pamplemousse rose sur la glace, ou une bière Kronenberg 1664, dans l’atmosphère rafraîchie par de l’air climatisé dans un grenier d’une maison plus que centenaire du Vieux-Longueuil, entourée d’une cinquantaine de sortes de fleurs,  grenier d’où on peut voir au loin le pont Jacques-Cartier et les feux d'artifice et entendre les cloches de l’église saint Antoine-de-Padoue qui sonnent l'angélus et, plus près, en plongée, des arbres, une vigne et un jardin où poussent des tomates rouges, des tomates roses, des haricots jaunes, des betteraves, des oignons blancs, des carottes, des concombres et du basilic, de la marjolaine, du romarin et du persil, tout ce qu’il faut pour faire une bonne gibelotte ou une bonne soupe italienne. Comment ne pas croire en la vie et en la jardinière en voyant ces légumes qui poussent et qui repoussent d’année en année en pleine ville et qui se retrouvent sur notre table ou qu’on partage avec nos quatre enfants qui habitent pas loin de chez nous. 
Ce livre est une mosaïque. On peut regarder un tableau sous différents angles : ce qui compte, c’est la vue globale, la vue d’ensemble. 
Lecteur, lectrice, j’espère que je ne vous aurai pas fait perdre votre temps. Depuis le début de ma retraite comme enseignant en mai 2005, l’écriture de ce livre est une entreprise plutôt ludique qui m’a occupé pendant douze ans, m’a tenu en éveil et m’a stimulé en même temps que j’écrivais des textes politiques. (plus de 1,018 textes suscités par l’accueil  de Bernard Frappier (qu'il repose en paix!), le webmestre de Vigile.Québec qui a accepté de publier sur sa Tribune libre, en vingt feuilletons, une version de La Gibelotte et autres essais. Tous ces textes ont été enlevés des Archives par le narcissique malveillant et malfaisant qui s'est emparé de la fonction de rédacteur-en-chef. 
A la fin de la rédaction de cet essai, je dis mission accomplie. J’avais quelque chose à dire et je l’ai dit. Je me sens libre comme Andy Dufresne (Tim Robbins), évadé de prison, à la fin du film The Shawshank Redemption. Après 36 années passées à enseigner la littérature au même collège, je me suis désinstitutionnalisé. Sur le bord de la mer, Andy Dufresne passe du papier sablé sur son bateau et voit au loin son ami Red (Morgan Freeman) qui a enfin obtenu sa libération de prison et à qui il a donné rendez-vous.  Ils se donnent l’accolade. C’est la dernière scène du film. Leur sourire est inoubliable. La mer, les vacances, la liberté conquise, l’amitié, qu’est-ce qu’on peut demander de plus ! Une rencontre semblable a eu lieu l'été chez notre ami le syndicaliste et professeur de sociologie Daniel Lussier à St-Thomas-d'Aquin non loin de St-Hyacinthe peu de temps avant sa mort d'une crise cardiaque.
Loin des bureaux de la Direction du collège et  loin du Palais de Justice de Sorel où règnent mesquinerie, fourberie et appât du gain, tendons l’oreille au jacassement qui vient du ciel et suivons des yeux la chorégraphie aérienne et libre des outardes inaccessibles au fusil des chasseurs.
(Ce message s’inspire très librement de la préface écrite par Leonard Cohen à l’édition chinoise du livre Beautiful losers, (Perdants magnifiques), 1966).

aire de repos
Les faits parlaient d’eux-mêmes. Il réfléchissait aux égarements des personnes de distinction et des gens en vue qui sous leur apparence policée battaient en brèche la morale, les femmes surtout. (James Joyce) 

Tu te voulais tranquille et de tout repos 
ceint de clémence ainsi que le mélèze  
mais le malheur ébranla ton cerveau 
et se délabre ton rêve. 
(Gilbert Langevin)

Sur Youtube, une chanson de Julien Clerc Femmes je vous aime, le commentaire suivant:
A toi ma Patricia! Que Dieu te protège ma puce.


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